Le scanner cardiaque ou coroscanner est un examen qui est réalisé en pratique courante depuis une dizaine d’années. Son principal objectif est d’analyser les artères du cœur, les artères coronaires.
Même si le scanner cardiaque présente une excellente résolution, ses principales indications tournent autour de l’exploration des artères coronaires ; les informations fournies sur les autres compartiments du cœur, ventricules ou oreillettes, viennent complétées les résultats d’examens de référence en fonction de la pathologie recherchée, coronarographie, échographie cardiaque de repos ou de stress, l’IRM cardiaque de repos ou de stress et la scintigraphie myocardique de repos ou de stress…
Actuellement, les principales recommandations reconnues sont les suivantes :
Pour réaliser l’examen des artères du cœur dans un service hospitalier ou bien dans un centre de radiologie plusieurs paramètres doivent impérativement être réunis : un scanner de bon niveau, une équipe de manipulateurs et de radiologues entrainés et une équipe de secrétaires parfaitement à même de répondre aux principales questions concernant préparation ou rendu des examens.
Concernant la machine, le scanner est un examen qui émet des Rayons X et qui pourra être utilisé dans la même journée pour réaliser une imagerie du thorax, de l’abdomen ou du rachis ; les seules différences notables avec la plupart des autres scanners sont la possibilité d’obtenir des images entres deux battements cardiaques comme si le cœur était gelé à instant de sa contraction et d’avoir un nombre de logiciels embarqués suffisamment puissants pour traiter les images obtenues.
Dès l’arrivée du patient dans le centre de radiologie Imagerie Médicale Paris 13, nos secrétaires et manipulateurs ont à cœur de rendre fluide la préparation à l’examen ; comme nous avons l’habitude le dire au patient, « l’examen débute dès maintenant ». Une fois installé sur la table du scanner, le manipulateur en radiologie place d’une part une voie veineuse qui permettra l’injection du produit de contraste iodé, et d’autre part dispose les électrodes sur sa poitrine pour suivre le rythme cardiaque. Il peut arriver que la fréquence cardiaque reste malgré tout élevée et dans ce cas, seulement après avis du médecin radiologue et le contrôle de l’absence de contre-indications, un médicament pour ralentir le cœur, un béta bloquant, sera injecté en intra veineuse lente avec le strict contrôle en direct de la fréquence cardiaque.
Enfin, une fois le patient correctement installé, la fréquence cardiaque réglée, l’examen peu débuter et plusieurs inspirations seront demander au patient afin d’une part de l’entrainer et d’autre part pour permettre au manipulateur de parfaitement régler la machine à l’endroit où est situé le cœur.
L’injection terminé, le patient est surveillé quelques instants sur la table puis reconduit jusqu’à sa cabine ; si le temps de l’examen de l’entrée dans la cabine à la fin de l’injection dure entre 15 à 30 minutes, le temps du traitement de l’image par l’ordinateur, puis par le manipulateur puis par le médecin radiologue sera un peu plus long.
Concernant le patient, ce qui lui est demandé est sensiblement identique aux recommandations données pour les autres examens avec injection de contraste iodé avec en plus quelques particularités. En effet, le cœur bouge, bat et bat souvent rapidement. Malgré un équipement imposant, de nombreux problèmes rencontrés en radiologie font tronc commun avec la photographie. Parmi ces écueils, le flouter de l’image en est un, plus un objet se déplace rapidement plus il a de chance d’être flou. Ainsi, afin de ralentir le rythme du cœur on demande au patient d’éviter les excitants avant de venir passer leur examen, café, thé, cigarette…De cette manière, le rythme est plus lent, en dessous de 65 battements par minute permettant comme en photographie, un temps de pause plus long donc une image plus nette et donc une interprétation plus proche de la réalité. Nous respectons finalement la morale de Lafontaine en privilégiant la tortue pour son immobilisme plus que le lièvre qui nous laisserait sur une photographie qu’une longue trace floue, preuve de son passage.