L’expression « coloscopie virtuelle » ou coloscanner est le plus souvent employée pour désigner la recherche de lésions coliques précancéreuses, par le scanner, chez des patients asymptomatiques. Les données acquises durant l’examen tomodensitométrique permettent de reconstruire des images 2D (ce sont les classiques coupes axiales) ou des images 3D (c’est l’image virtuelle du côlon). Des logiciels permettent de naviguer à l’intérieur de ce côlon 3D et de détecter les lésions coliques : c’est de là qu’est née l’expression « coloscopie virtuelle ». Dans les faits, l’interprétation d’un examen de coloscopie virtuelle nécessite généralement une étude des reconstructions 2D et 3D.
Le coloscanner exige une préparation soigneuse du côlon afin d’éliminer la présence de résidus fécaux que l’on pourrait éventuellement confondre avec des polypes. La coloscopie virtuelle nécessite une distension du côlon et, dans ce but, du CO2 est insufflé par une sonde rectale au début de l’examen. Sans cette dilatation des anses coliques, de faux épaississements de la paroi intestinale peuvent apparaître et conduire à des diagnostics erronés de cancer ; des polypes peuvent ne pas être visibles ou des plis du côlon (haustrations) peuvent être pris pour des polypes.
Mis à part cette préparation et cette distension du côlon, la coloscopie virtuelle n’est qu’un banal examen tomodensitométrique (scanner).
Il existe deux indications principales : en complément d’une précédente coloscopie optique incomplète et en cas de contre indication anesthésique à la coloscopie optique.
Dans la première situation, le gastro entérologue n’a pas pu visualiser la totalité du colon avec son endoscope.
Pour la deuxième situation : la coloscopie virtuelle ne nécessite pas d’anesthésie, comme lors de la coloscopie optique.
Le colon est distendu par de l’air ou du CO2 via une sonde rectale. Le volume de gaz insufflé varie, mais est généralement inférieur à 2 litres. La distension colique est évaluée par une coupe tomodensitométrique de repérage (c’est l’équivalent d’une radiographie de l’abdomen).
Si la distension du côlon est correcte, une première acquisition des images est effectuée le patient étant couché sur le dos.
Une deuxième acquisition d’images va être réalisée, mais cette fois-ci le patient sera couché sur le ventre. Si cette position n’est pas supportée, une acquisition en décubitus latéral gauche est considérée comme une alternative acceptable. La gravité terrestre entraîne le déplacement des liquides et des matières à l’intérieur du côlon. Le changement de position du patient (dos vers le ventre) au cours de l’examen a pour but de mieux visualiser les surfaces inférieures et supérieures du côlon grâce aux déplacements de l’air, des liquides et solides à l’intérieur des anses intestinales.
L’examen dure moins de 20 minutes.
Une anesthésie/une sédation n’est pas nécessaire pour passer une coloscopie virtuelle et l’on peut vaquer à ses occupations quotidiennes après une coloscopie virtuelle.
La coloscopie optique et la coloscopie virtuelle nécessitent des préparations du côlon qui sont identiques.
La découverte d’un cancer colique ou d’un polype d’une certaine taille au cours d’une coloscopie virtuelle nécessite une analyse histologique ou une polypectomie qui sera réalisée dans un deuxième temps lors d’une coloscopie optique.
L’examen est très peu douloureux, seule une simple gêne passagère est possible en fin d’examen.
La préparation est tout à fait similaire à celle d’une coloscopie optique. Elle est à base de laxatifs et de marqueurs des selles. Cette préparation varie selon les pathologies présentées par les patients.
Il n’y a pas de contre indication formelle. Cependant cas d’insuffisance cardiaque ou rénale, la préparation qui vous sera recommandé sera adaptée.
Aucun.
Le résultat est souvent immédiat. Parfois dans certains cas difficiles il vous sera demandé de repasser chercher votre examen plus tard.
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